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Sauver le père, sauver l'occident.

2023-02-07
Temps de lecture 8 min

Face aux coups de butoir des féministes, des idéologues du genre et autres LGBT, il est plus qu'urgent de sauver le père. Notre société occidentale s'est construite autour de la famille et de la dualité parentale : « un père, une mère ». Dans cette dualité, chacun a son rôle défini tant par des réalités biologiques que par une construction culturelle - réalités biologiques que certains idéologues tentent de nier, d'effacer à l'instar de la cour d'appel de Toulouse, qui dans son arrêt du 9 février 2022 « reconnaît le droit pour une personne transgenre homme devenu femme, qui a conçu un enfant avec son appareil reproductif masculin, d’être désignée comme mère dans l’acte de naissance de l’enfant » Or, cela revient à dénigrer le besoin d'altérité d'un enfant. Pire encore, on lui fait croire qu'il est né de deux mères.

Une altérité de plus en plus floue, il faut le dire. Aujourd'hui dans bien des cas, les hommes sont devenus des deuxièmes mamans. Les papas 2.0 sont doux, tendres, adolescents, pleurent devant les comédies romantiques, tellement « cools » avec des comportements de métrosexuels et leurs trottinettes éco-responsables que dans le fond, ils n'incarnent plus l'auctoritas et la severitas - ce qui peut être désarçonnant pour nos jeunes garçons, car l'amour paternel est celui qui se manifeste par la fermeté et l'imposition des limites. Or, comment un père peut-il incarner l'autorité, celle qui impose le respect, quand ce dernier adopte le style vestimentaire et les goûts de son fils ? Quel modèle d'homme est-il pour sa fille ? Combien de jeunes délinquants ont ce type de « pater familias » - ou n'en ont tout simplement pas ? Et je ne parle pas ici des dégâts psychologiques qu'engendrera la jurisprudence toulousaine. Le père, c'est l'autre, l'altérité, la première autorité. Il est l'anticorps, le rempart contre la société moderne libérale et consumériste.

Au niveau de l'Union européenne, nous voyons depuis des années ces attaques répétées à l'encontre des pères polonais et hongrois qui résistent, héroïquement, à l'application des « standards pour l'éducation sexuelle en Europe de l'OMS », instaurant la propagande LGBT et les théories du genre dans les écoles. Notre société est certainement en train, par les changements anthropologiques qu'elle nous impose, de commettre l'irréparable. Que dirons-nous aux enfants nés d'une PMA sans père, le jour où ils voudront chercher le leur ? Nos propagandistes ont oublié que l'absence d'un père est toujours une déchirure de l'âme.

Si seulement leurs assauts ne concernaient que le nucléon familial, mais il concerne également notre civilisation : quand l'ancienne ministre de la culture de M. Emmanuel Macron, Roselyne Bachelot, sur le plateau d'un talk-show, déclare qu'il faudra détruire des églises, elle ne s'attaque non seulement à la maison de « notre père » (Pater noster), mais aussi au « patrimoine », c'est à dire à l'héritage que nos pères nous ont légué - nos pères qui, depuis Hérodote père de l'Histoire, Socrate père de la philosophie, Archimède père de la physique et de l'ingénierie, Ptolémée père de l'astronomie, Pythagore père des mathématiques, Hippocrate père de la médecine et Périclès père de la démocratie, ont façonné notre monde occidental.

En effet, ce monde occidental est bâti sur un patriarcat raisonné, où les femmes sont complémentaires de l'homme, ce que démontre l'historienne Régine Pernoud dans « La femme au temps des cathédrales ». En effet, nombreuses sont les femmes qui ont eu une place prépondérante dans notre civilisation à l'instar de la philosophe Christine de Pizan, la théologienne Sainte Thérèse d'Avila, les reines Anna Jagiellonka reine de Pologne et Elisabeth II reine d'Angleterre. Car déjà très tôt, notre société patriarcale a su faire une place aux femmes, p.ex. en leur ouvrant, au XIVème siècle, les cours de médecine et de gynécologie à l'université de Bologne, alors qu’en France médiévale, les trouveresses offraient aux troubadours une âpre concurrence.

Étrangement, quand il s'agit de déconstruire et de remettre en cause l'Union européenne, nos progressistes sont aux abonnés absents. Et pourtant, la construction européenne est l'œuvre de pères fondateurs. Les impérities des féministes et des idéologues LGBT tentent de nous faire croire que le patriarcat est une « prison » qui oppresse, bien que la réalité soit tout autre. Le patriarcat protège et donne sa place à tout un chacun. L'opposé du patriarcat, le matriarcat, n'a accouché d'aucune civilisation pérenne. Avoir « l'amour sacré de la patrie » comme le dit la Marseillaise, c'est l'amour de la terre de ses pères. Par conséquent, sauver les pères, c'est sauver notre monde occidental... In nomine Patri.

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