Dans mon analyse de la situation en France au mois de novembre*, j'écrivais que l'attaque de Crépol était un tournant qui présageait une grande instabilité politique en France. Un mois plus tard, nous y sommes déjà.
Le massacre de Crépol par une dizaine de jeunes d'origine maghrébine armés de couteaux, sur des jeunes villageois faisant paisiblement la fête, et les manipulations des médias et politiques pour cacher la réalité des faits ont été la goutte qui a fait déborder le vase. Le nombre d'attaques, de violences et d'incivilités en France prend des proportions hallucinantes. Rien que chaque jour il y a plus de cent attaques au couteau. L'accumulation et la fréquence de plus en plus élevée de ce genre d'événements impliquant des personnes originaires de pays musulmans, que les élites françaises essaient de cacher, sont désormais devenues intolérables pour la très grande majorité des Français. Sauf à vivre exclusivement dans les beaux quartiers et à ne pas utiliser les transports en commun, tout le monde en France expérimente régulièrement les incivilités qui créent un climat d'insécurité délétère dans les grandes villes.
Suite à Crépol, les remontées des services de renseignement sur la colère des Français ont alarmé le pouvoir qui a pu craindre un nouvel épisode des Gilets Jaunes. Il fallait donc calmer les esprits rapidement. Emmanuel, après avoir conclu publiquement avec tous les partis pro-immigration qu'il ne fallait surtout pas consulter les Français par référendum sur une des questions qui est prioritaire pour 80% d'entre eux, a décidé de relancer un projet de loi sur l'immigration qui traîne depuis juin 2022. Le texte entre-temps avait été durci par le Sénat, qui est tenu par Les Républicains (majorité de droite). Le parti du président, qui compte beaucoup d'enfants de la gauche caviar, décide alors de détricoter le texte pour en faire une loi qui, au final, ne servira strictement à rien.
Les Républicains, le Rassemblement National et la gauche (qui voudrait que la législation française soit encore plus favorable aux migrants) rejettent le texte. On assiste alors à un cirque exceptionnel de la part du gouvernement, de ses députés et de la gauche. Le ministre de l'intérieur, ancien cadre du parti Les Républicains, perd ses nerfs et insulte ses anciens collègues alors qui il est obligé de négocier pour obtenir une loi qui est absolument nécessaire au gouvernement pour calmer les Français qui en ont vraiment assez. De ce fait, la première ministre, issue de cette gauche caviar, est obligée de prendre le relais de son ministre de l'intérieur pour négocier avec Les Républicains et accepter leurs conditions. C'est alors que d'autres ministres (également de la gauche caviar) menacent de démissionner et des députés de la majorité présidentielle menacent de ne pas voter la loi.
De son côté, toute la gauche s'insurge que le gouvernement propose une loi qui reprend certaines propositions du Rassemblement National et des Républicains. Quand Marine Le Pen annonce que son parti votera la loi, toute la gauche se met à éructer, à parler de désobéissance civile, de retour du fascisme et se ligue pour accuser le gouvernement de monter une coalition non seulement avec Les Républicains mais aussi l'extrême droite pour faire adopter le texte. Soit exactement ce que la gauche avait fait quelques jours auparavant pour rejeter le texte. La gauche, comme à son habitude, ayant mis la barre très haut avec son dernier numéro de cirque, Emmanuel Macron décide de mettre la barre encore plus haut en proposant un déni de démocratie violant l'État de droit. Il promet de ne pas ne promulguer le texte s'il est adopté grâce aux voix du Rassemblement National.
Finalement, le texte est adopté avec les voix du Rassemblement National, qui, s'il avait voté contre, aurait été rejeté, mais s'il s'était abstenu, aurait été adopté. On assiste alors à un concours incroyable de pleurs et de frappements de poitrine des députés du parti du président. La voix chevrotante, ils s’excusent d’avoir voté "en responsabilité" mais contre leurs convictions profondes. La gauche, elle, est dans tous ses états, elle se roule par terre, la bave aux lèvres, crie à l'injustice, insulte toute personne n'étant pas absolument contre cette loi d'être raciste, fasciste, l'enfant caché sud-africain pro-apartheid d'Hitler. Pourtant, cette loi n'a rien de révolutionnaire et ne devrait pas résoudre grand-chose. Elle permet à peine de favoriser l'immigration de travail, qui ne représente actuellement que 14% de l'immigration totale, et enlève certaines prestations sociales, dans certains cas, pour une certaine période et pas pour tous les migrants. Par exemple, les Algériens qui, en nombre, sont la première nationalité à entrer en France, n'y seront pas du tout soumis.
Voir les élus de gauche défendre bec et ongles les avantages des migrants plus qu'ils ne l'ont jamais fait pour les Français a dû être très troublant, peut-être même traumatisant pour nombre d’entre eux. Par exemple, le ministre de la santé qui fut le seul à démissionner pour soutenir les migrants, avait liquidé et allait liquider par centaines des lits d'hôpitaux publics pour faire des économies. Quand on écoute ces dirigeants politiques et éditorialistes "pro-migrants", à aucun moment ils ne s'interrogent sur l'intérêt de la France, dont les services de police, de la justice, de l'éducation, de l'aide sociale, de la santé, de transport sont complètement débordés par l'arrivée de 500 000 migrants par an, soit l'équivalent d'une grande ville. À titre d'exemple, les recours liés au droit au séjour des étrangers représentent désormais plus de 40% de l'activité des tribunaux administratifs.
Au lieu de s'interroger sur l'intérêt de la France à continuer à accueillir des migrants, qui posent de graves problèmes d'insécurité, d'engorgement de nos services et des coûts financiers importants pour la collectivité (seulement en moyenne 1 sur 3 travaillera réellement dans des emplois qui, dans 95% des cas, sont à trop faible valeur ajoutée pour couvrir le coût pour la société française des 2 autres), ils préfèrent se focaliser sur l'intérêt d'étrangers qui pourraient venir sur le territoire français. Les responsables de gauche vont très loin puisqu'ils menace de désobéir à la loi.
Le spectacle ne s'arrête pas là. Emmanuel Macron et sa première ministre, qui sont toujours prêts à se dépasser pour leur public, ont demandé une saisine immédiate, sur leur propre loi, du Conseil Constitutionnel, avec l'espoir qu'il invalide nombre de mesures et pour les autres, ils se disent prêts à revenir sur certaines, pourtant votées par les représentants du peuple français. Tout semble indiquer qu'Emmanuel Macron fera tout pour que cette bien modeste loi sur l'immigration ne soit pas appliquée. On le voit, les élites sont prêtes à tout pour ne pas avoir à stopper l'immigration de masse malgré la volonté du peuple français. La gauche se dit même prête à ne pas obéir à la loi de la République pour "protéger les principes républicains". Ce serait presque comique si les responsables politiques de gauche n'étaient pas si nombreux à le déclarer et avec une telle conviction que l'on peut s'interroger si leur jusqu'au-boutisme ne les amènerait pas à instaurer un pouvoir autoritaire pour "sauver" les migrants.
Il faut se rendre compte que 80% du peuple français est pour un arrêt de l'immigration de masse et qu'à contrario, 80% de ses élites sont pour cette dernière. Si demain le Conseil constitutionnel (qui par sa composition d'une majorité d'hommes politiques pro-migrants, est un organe plus politique que juridique quand il s'agit d'immigration) censure la loi, nous passerions d'une crise politique à une crise de régime, car il ratifierait la sécession des élites du peuple. Ces élites deviendraient totalement illégitimes dans un cadre démocratique. Nous serions alors sans plus aucun doute en technocratie jusqu'aux prochaines élections. Prochaines élections qui seront sûrement une grande débâcle pour tous les partis pro-migrants. Que se passera-t-il alors ? La gauche et le pouvoir sont dans un tel déni de démocratie sur ce sujet depuis 40 ans que l'on peut légitimement se demander s'ils seraient prêts à imposer une "technocrature" pour empêcher l'arrivée au pouvoir de tout parti s'opposant à l'immigration de masse.
* delibeRatio - Crépol, un tournant présageant une grande instabilité politique en France
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