Rapport: France, janvier 2023

2023-02-14
Temps de lecture 8 min

Pour ce 1er rapport de janvier 2023, j’ai dû me faire violence et me replonger dans le thème qui inquiète le plus l’Europe conservatrice : l’insécurité en France. Avec la réélection d’Emanuel Macron à la présidence de la République française, j’avais décidé de me couper le plus possible de ce sujet, tant il provoque en moi l’indignation, la tristesse et un sentiment d’impuissance total. Mes compatriotes, par leur vote, ont clairement indiqué que le niveau de violence en France était acceptable. Ils ont réélu un président dont le bilan sécuritaire est catastrophique et qui n’a rien trouvé de mieux que de nommer, comme ministre de la justice, un avocat qui a défendu les dictateurs africains, les pires criminels et le frère (et complice) du terroriste islamiste qui a tué des petits enfants français à cause de leur confession juive.  

Quelques chiffres: en 2019, en France, il y a eu 28 fois plus de viols qu’en Pologne (rapporté aux populations respectives des deux pays, cela fait 16 fois plus de viols pour la France).  En 2019, la France était, et de loin, le pays où il y a eu le plus de viols en Europe. En 10 ans, le nombre de personnes (déclarées) âgés de plus de 15 ans victimes de coups et blessures est passé de moins de 55 000 à plus de 90 000. A part 2020, année du Covid, les homicides, les tentatives d’homicide, les crimes et violences augmentent dans des proportions hallucinantes. Si l’on regroupe les homicides et les tentatives d’homicide, ils ont bondi de 90% en 20 ans. Bien sûr, lier cette triste dynamique à l’augmentation de l’immigration en France vous vaudra d’être catégorisé, au mieux, comme personne peu sérieuse, au pire comme raciste. Mais, reconnaissons-le, c’est un progrès par rapport à il y a quelque mois où vous pouviez être exclu du débat public « ad vitam aeternam ». Il est désormais possible d’aborder ce sujet, avec beaucoup de pincettes, depuis que le Président Macron, mis en cause après le meurtre de la petite Lola (dont la meurtrière est une ressortissante algérienne en situation illégale qui devait être expulsée depuis plusieurs mois), a lui-même avoué à la télévision, qu’à Paris « la moitié au moins des faits de délinquance viennent d’étrangers ». Bien sûr, cela a donné lieu à tout un tas d’articles des médias progressistes, mettant en doute, avec beaucoup de sophisme, l’affirmation de M. Macron, et cela n’a lancé en rien un vrai débat sur l’immigration. Au contraire, puisque l’on apprend qu’au mois de janvier, 2022 a été une année record pour l’immigration : 320 000 premiers titres de séjour attribués à des personnes hors UE/Suisse/Royaume-Uni. L’équivalent de la ville de Nice est venu s’installer en France, 1,6 million de primo-titres délivrés depuis 2017. Toujours en janvier, l’on apprend que les migrants mineurs non accompagnés délinquants (dont l’âge réel fait débat) étaient, en 2020, responsables de 30% des cambriolages, 44% des vols à la tire et 32% des vols avec violence à Paris, selon la justice.

Mais tout cela n’est que statistique. Concrètement, voici quelques brèves pour le mois de janvier que l’on trouve sur le site https://www.fdesouche.com/ (site très décrié par les médias de masse, qui le considèrent comme d’extrême droite, car il reprend tous les articles de ces mêmes médias concernant les « faits divers »):

« Antoine, 16 ans, lynché pour son vélo électrique en plein centre-ville par une dizaine d’individus, qui l’ont traité de “sale blanc” ». « Paris 18ème : des enfants escortés par la police pour se rendre à l’école à cause de la présence de dealers et de consommateurs de crack». « Paris : ils volent le téléphone d’un policier de la BAC dans le métro, puis tabassent un autre policier, qui tentait de les interpeller ; 3 migrants algériens arrêtés, dont deux clandestins, tous connus de la police ». « Un migrant clandestin afghan de 25 ans arrêté pour avoir violé un jeune garçon de 14 ans sur la voie publique ; il était déjà recherché pour une tentative de meurtre commise en février dernier à Paris ». « Un homme, sans papiers, interpelé car soupçonné d’avoir tué une mère et sa fille à l’arme blanche en août 2021 dans le Val-d’Oise. ». « Un migrant algérien clandestin viole une passagère de 19 ans dans un TER Lyon-Grenoble ». « « Je vais t'égorger, je suis pire que Daesh » : un homme menace le personnel soignant et dégrade un hôpital aixois ». « Montpellier : un jeune homme de 21 ans lynché dans le tramway, alors qu’il s’interposait entre deux femmes et une bande de jeunes qui les importunaient ; il souffre d’un traumatisme crânien ». « Bretteville : le président d’une association d’aide aux migrants tué à coups de barre de fer par un migrant afghan de 23 ans ». « Roanne : enquête contre un père accusé d’avoir tabassé un migrant guinéen arrivé clandestinement en France en 2022, qui a agressé sexuellement sa fille de 6 ans ». « Attaque à l’arme blanche à la Gare du Nord : l’assaillant est un migrant libyen ou algérien, connu sous plusieurs identités et sous le coup de plusieurs Obligations de Quitter le Territoire Français (OQTF) ». « Contre le sentiment d’insécurité à Libourne, des bornes d’appel d’urgence pour joindre la police municipale ». « Le Département des Alpes-Maritimes n’arrive plus à faire face à l’afflux de migrants clandestins mineurs ». « Lille : une femme de 78 ans agressée et violée à son domicile par Mohamed C., un migrant guinéen de 24 ans, sous le coup d’une OQTF et récemment sorti de prison ». « Strasbourg : armé d’un couteau, il agresse des passants au hasard en pleine rue, dont une mère et ses deux enfants, avant d’être maîtrisé par un policier hors service ; le suspect “s’exprime uniquement en arabe” ». « Saint-Nazaire: un adolescent de 16 ans agressé à coups de couteau devant la Cité scolaire ».

En janvier, on apprend aussi, par la voix de son avocat, que l’assassin d’une jeune fille traînée vivante par une voiture sur 800 m, le cerveau mis à nue, des doigts disparus par le frottement, devrait être libérable d’ici un an. La famille de l’assassin, au procès, s’est permise de faire un esclandre en la présence de la famille de la victime. Eu égard aux chiffres plus haut, vous comprendrez que tout cela doit représenter un petit millième de ce qui s’est passé en France en janvier. Le pire, c’est que, quand vous discutez avec des Français et même des journalistes, personne n’est dupe sur la situation du pays.

Bien sûr, le niveau anormalement élevé de la violence en France est multifactoriel, et le doublement, en trente ans, du nombre de mères célibataires, souvent précaires, dont les enfants sont élevés sans l’autorité du père, en fait partie. Il est aussi dû à la déchristianisation très avancée de la France. Rien que ce mois de janvier, l’on a noté, à Paris, des tentatives d’incendie sur 3 églises différentes. La justice a sommé la commune de La Flotte-en-Ré de retirer une statue de la Vierge Marie du domaine public. Toujours ce mois de janvier nous avons appris que 5000 églises sont menacées de disparaître d’ici à 2030, essentiellement dû au manque de fidèles. L’ancienne ministre de la Culture d’Emmanuel Macron, la très médiatique Roselyne Bachelot (également ministre sous Chirac et Sarkozy), a récemment déclaré que le patrimoine religieux français était composé d’un trop grand nombre d’églises « sans grand intérêt ». De ce côté, l’immigration, notamment africaine, contribue à maintenir en vie un minimum l’Eglise de France...

Mais ce qui a passionné, en ce mois de janvier, les leaders d’opinion et décideurs français, c’est la question de comment pérenniser le système français des retraites. Non pas que tout le monde s’interrogeât sur des conséquences sur le marché du travail, et donc les retraites, de l’intelligence artificielle et les robots. Ou du taux d’emploi trop bas des jeunes et des vieux. Ou que nous ne faisions plus assez d’enfants pour assurer nos retraites de demain. Non, la grande de question est de savoir s’il est nécessaire de passer de 62 ans à 64 ans l’âge de départ à la retraite. Mesure qui est absolument nécessaire si l’on veut garder au même niveau les retraites particulièrement confortables des principaux électeurs du président Macron : les « boomers ». Tout le monde sait qu’à la création du système de retraite actuel, il y avait 6 cotisants pour un retraité, mais aujourd’hui, il n’y a que 1,7 cotisant, et demain, 1,2. Tout le monde sait qu’un « boomer » touche environ une retraite 60% à 100% plus élevée que ce que touchera son enfant ou petit-enfant. Tout le monde sait qu’un migrant sur deux, en France, ne travaille pas et donc ne cotise pas, mais touche des aides publiques. Et tout le monde sait qu’au moins une personne sur trois, en France, travaille dans le privé, le reste étant des fonctionnaires, des mineurs, des retraités, des inactifs ou des chômeurs. Mais la grande question qui taraude les Français est de savoir si l’on doit passer l’âge de la retraite de 62 à 63 ou 64 ans. Les manifestations, contre le passage à 64 ans, ont rassemblé, selon l’Etat, 1,2 millions personnes, et selon les syndicats 2,8 millions. Pour beaucoup d’experts, la France est un baril de poudre prêt à exploser à la moindre étincelle, tant la société française est fracturée. Crainte qu’il faut pondérer par le fait que tous les syndicats de travailleurs (qui encadrent les manifestations actuelles), les partis de gauche et du centre ont appelé à voter M. Macron au second tour (qu’il a gagné haut la main) et que la très grande majorité des élites le soutienne encore…

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