Encore une fois, un professeur, Dominique Bernard, a été assassiné. Encore une fois, l'auteur n'avait rien à faire en France et aurait dû être expulsé depuis longtemps. Encore une fois, les politiques ont rendu des hommages à n'en plus finir. Encore une fois, ils ont promis qu'ils seraient encore plus inflexibles. Encore une fois, ils ont menti.
La famille du tueur (né en Russie) a quitté la Russie pour s'installer en France afin de pouvoir vivre leur engagement salafiste (pratique rigoriste et arriérée de l'islam) en toute liberté. Rien que cela devrait nous interroger. Arrivée en France en 2008, les membres de la famille ont demandé l'asile, mais la même année, ils ont été déboutés et ont fait appel. Pendant cet appel, ils ont pu rester en France. Deux ans plus tard, en 2010, leur appel a été rejeté. Malgré tout, ils ont pu rester sur le territoire français car ils ont demandé un réexamen de leur situation, avec un nouveau dossier contenant un "élément nouveau" pour une nouvelle demande d'asile. Et ils ont été de nouveau déboutés. La famille a ainsi reçu une OQTF (Obligation de quitter le territoire français). Cependant, en faisant un recours contre cette mesure administrative en 2011, elle est restée en France pendant que son recours était examiné. Ce dernier a également été rejeté, et elle a donc fait appel de cette décision. Cet appel a aussi été rejeté en 2013. Ils ont pu rester en France en utilisant une nouvelle voie de droit pour retarder leur départ. Enfin, en 2014, le jour même où la famille devait être expulsée en Russie, Emmanuel Valls, ministre de l'Intérieur de l'époque, a ordonné au préfet Strodza (actuel directeur de cabinet d'Emmanuel Macron), sous la pression d'ONG, de faire fi de toutes les décisions juridiques et administratives et d'arrêter l'expulsion au motif que la famille avait des enfants scolarisés en France depuis plus de 5 ans. Et ne croyez pas que cette histoire est exceptionnelle, en France seulement 12 % en moyenne des OQTF sont réalisées, contre 43 % pour l'ensemble de l'Union européenne, 60 % pour l'Allemagne et 74 % pour la Pologne.
Donc non seulement l'abus de droit de cette famille a été récompensé par le niveau politique, puisqu'elle a pu rester en France 6 ans en abusant du droit français, mais en plus, si le cabinet du ministre de l'Intérieur n'était pas intervenu, le professeur serait encore vivant. Ce n'est pas tout, car l'assistance juridique de la famille pour faire toutes ses demandes et recours a été payée avec l'argent des Français. Cette famille a vécu et a pu rester en France grâce aux prestations sociales payées par les Français. Les ONG qui les ont aidés dans les démarches et évité l'expulsion ont également été payées avec l'argent des Français. La scolarité des enfants de la famille a été payée avec l'argent des Français. Les juges et fonctionnaires qui ont tout fait pour que cette famille soit expulsée ont été payés par les Français. Le ministre de l'Intérieur et son cabinet, qui ont annulé 6 ans de démarches juridiques et administratives en quelques heures, ont été payés par les Français.
Tous ces responsables politiques et associatifs qui ont finalement du sang sur les mains et ont utilisé l'argent public pour défendre une famille d'islamistes dangereux (le père et les frères sont connus de la police pour leurs divers faits de violence et d'islamisme) risquent-ils la moindre sanction ? Hélas non, pire, ils n'envisagent même pas de s'excuser. Emmanuel Valls qui toute sa vie politique a joué au matador, qui attentat après attentat, allait de rodomontade en rodomontade a tout balayé d'un revers de main : "Cette famille répondait aux critères de la circulaire sur les sans-papiers", circulaire dont il est l'auteur. C'était en 2014 et depuis rien n'a changé. Comme l'a dit la sœur de Samuel Paty (l'autre professeur égorgé en 2020), Mickaelle Paty au Sénat : « Est-ce que la mort de mon frère a servi à quelque chose ? Si ça avait servi à quelque chose, peut-être que Dominique Bernard serait encore là ».
Si vous avez bien appris votre leçon, vous me répondrez en chœur que c'est l'« État de droit ». L'État de droit est devenu un élément de langage récurrent chez nos politiques et influenceurs depuis une vingtaine d'années. On l'utilise comme une sorte de totem, de phrase magique lorsque l'on veut expliquer l'impuissance de l'État à résoudre un problème ou jeter l'opprobre sur une opposition quelconque. Pire, alors que 95 % de la population serait bien incapable de définir correctement la notion d'État de droit, il est devenu l'idéal suprême, alors qu'il n'est que l'expression du principe de légalité, en opposition à l'état de fait ou à l'État de police. L'État de droit, c'est simplement la hiérarchisation des normes (la loi doit être conforme à la constitution, le règlement à la loi, etc.) qui doivent être appliquées à tous, sans exception, de la même façon. Surtout, l'on oublie qu'en démocratie, la plus haute norme, c'est la volonté du peuple, sinon un État de droit serait possible en URSS ou en République islamique d'Iran.
Or, où est le droit quand une famille d'islamistes dangereux, migrants illégaux, en abuse pour rester en France et commettre ses méfaits ? Où est le droit quand le politique fait fi de toutes les décisions juridiques et administratives pour que cette famille de migrants illégaux reste en France ? Où est l'État quand il alloue les impôts de ses citoyens qu'il doit protéger, afin de défendre des étrangers qu'ils leur veulent du mal ? Le premier des droits d'un citoyen en démocratie, c'est d'être protégé par son État. Où est l'intérêt général, le but suprême de tout État, à préférer risquer la vie de ses citoyens plutôt que de renvoyer chez eux des personnes qui les détestent ouvertement ? Emmanuel Macron a eu moins l'honnêteté d'avouer publiquement l'impuissance de la puissance publique : « Jamais dans un État de droit, il ne sera possible d'avoir un système où le risque terroriste est éradiqué totalement ». À vouloir trop faire de l'État de droit un idéal suprême, nous décrédibilisons l'État et délégitimons le droit.
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